Une autre hypothèse semble plus vraisemblable. Les Lupercales (du latin "lupus", le loup) étaient liées aux origines de Rome et tirent leur nom du Lupercal, grotte au flanc du Mont Palatin, dans laquelle la Louve allaita les jumeaux Romulus et Remus. Ainsi sauvés par la Louve, ils grandirent et, plus tard, délimitèrent et créèrent la ville de Rome. Cette fête comportait trois actes : le sacrifice d'un bouc, la course des luperques et un banquet. L'essentiel en était la course que les luperques faisaient à demi-nus, frappant les femmes avec les lanières découpées dans la peau de la bête que l'on venait d'égorger. Les coups de lanières étaient un rite de fécondité dont les femmes attendaient grossesse et heureuse délivrance. Les Lupercales subsistèrent longtemps puisque le pape Gélase Ier n'en obtint la suppression qu'en 495 ; pour lui, c'était une fête de religion démoniaque. Il paraît donc vraisemblable que l'Eglise, pour en effacer le souvenir, ait majoré la fête de Saint-Valentin qui se célébrait la veille. Saint-Valentin serait ainsi devenu le protecteur des couples. Extraits de :
Il apparaît que l'Eglise voulut abolir une fête païenne célébrée très précisément le 15 février, lendemain de la fête de Saint-Valentin : les Lupercales.
Les Lupercales devenaient ainsi la grande fête de la reconnaissance et de la Fécondité.
Les Lupercales furent sans doute parmi les derniers rites païens à disparaître de la Rome désormais chrétienne.
Cette manière de faire est constante dans l'Eglise qui a christianisé fêtes et lieux païens.
- "Amourette, bluette ou passionnette : l'amour en fête se laisse compter fleurette" - Alexandra Emboulas (Maîtrise de sociologie - septembre 1995)
- "Saint-Valentin, le Village des Amoureux" - Pascal Champion