Comme dans nos pays, les premiers beaux jours d'un printemps précoce se montre souvent en cette mi-février consacrée au célèbre martyr, les anciens calendriers, habiles à mêler saisons et religion, astronomie et liturgie, représentaient par un soleil le retour de Saint-Valentin sur le cycle. Après le plus fort de l'hiver, nos pères se préparaient à la belle saison prochaine en observant scrupuleusement le dicton populaire noté au 14 février dans les almanachs du bon vieux temps : "Saignée du jour Saint-Valentin Certains ont expliqué que Saint-Valentin fut revendiqué comme le patron des Amoureux dès le Moyen-Age. A cette époque, affirment-ils, une opinion s'accrédita, spécialement en France et en Angleterre, qu'à cette date du 14 février, les oiseaux commençaient à s'accoupler. "A mi-février, bon merle doit nicher" dit le proverbe et, ce jour-là, chaque Valentin devait choisir sa Valentine... D'autres ont prétendu que l'on se trouvait là en présence d'un phénomène morphologique courant : par assimilation du V au G (comme Vedastus du 6 février a donné Gaston, Vitus du 15 juin s'est transformé en Guy, etc...). Seulement la vraie raison n'est-elle pas tout autre ? Extraits de :
Fait le sang net soir et matin
Et la saignée du jour devant
Garde des fièvres en tout l'an"
Valentin et Valentine auraient tout naturellement évolué en Galantin et Galantine,
d'où la petite fête galante du 14 février. Ce qu'il fallait démontrer.
Le folklore est trop proche de la vie pour se contenter d'une sèche réponse.
- "Amourette, bluette ou passionnette : l'amour en fête se laisse compter fleurette" - Alexandra Emboulas (Maîtrise de sociologie - septembre 1995)
- "Saint-Valentin, le Village des Amoureux" - Pascal Champion